La Traversée – par Frédéric Marquet

Chers membres de « MULHOUSE j’y crois. », chers amis,

Depuis septembre l’association a été moins active qu’à son habitude et nous n’avons pas échangé beaucoup. Comme vous le savez, j’ai étudié l’éventualité de me positionner pour les élections municipales de mars prochain. Et par principe, par éthique, je n’ai pas voulu que l’on puisse me reprocher, à quelque moment que ce soit, d’utiliser la vie de notre association dans cette optique.

Une sorte de traversée à gué qui impose la discrétion et le silence. Avant d’accéder à l’autre rive avec de nouvelles perspectives.


La Traversée (suite)

Vous n’ignorez pas mon attachement viscéral à Mulhouse. Vous n’ignorez pas davantage mon engagement pour rassembler toutes les énergies positives au service de Mulhouse, pour réinstaller durablement la fierté d’appartenir à notre ville, pour qu’elle révèle son potentiel de terre de tous les possibles, au bénéfice du quotidien des Mulhousiens.
Oui, chers amis, je me suis mis en réflexion sur la meilleure façon de servir notre ville. J’ai recherché la meilleure stratégie à appliquer pour que les idées, les projets que nous avons muris ensemble depuis des années et plus largement pour que notre foi dans le potentiel de Mulhouse aboutissent encore plus concrètement. J’ai essayé de construire une trajectoire qui déboucherait sur une participation réelle à la gouvernance de notre ville en mars prochain.

Vous savez qu’une telle ambition ne peut se construire seul. J’ai donc avancé pendant des mois avec un groupe de fidèles représentatifs d’expertises diverses, convaincus comme moi de la nécessité de rompre avec les appareils et leurs calculs, de sortir des luttes partisanes stériles, de se libérer de l’entre-soi des baronnies et de construire sur un socle d’authenticité, d’honnêteté et de réel engagement.
J’ai exploré diverses voies, allant de l’initiative personnelle indépendante au soutien d’un mouvement politique national en passant par diverses alternatives intermédiaires. Mais toujours sur la base de valeurs affirmées et non négociables.

En conclusion, je suis obligé de me résoudre à une évidence qui perdure depuis trop longtemps dans le clochemerle politique malgré les belles paroles de renouveau des uns ou des autres : dès lors que vous êtes déterminé à rester droit dans vos bottes, à ne pas risquer de vendre votre âme, à ne pas transiger sur les valeurs fondamentales, vous finissez par déranger, par inquiéter. Vous n’êtes pas le partenaire idéal.
J’étais prêt à remettre en cause les acquis de ma vie professionnelle et donc personnelle. À condition toutefois d’avoir un minimum de chances d’aboutir et de pouvoir emmener avec moi celles et ceux qui partagent notre foi, nos convictions, notre idée de Mulhouse. Or ces conditions n’ont pas pu être réunies. J’ai traversé sans hésiter ce premier gué sans avoir pu rassembler les conditions nécessaires à une candidature sereine ou à une démarche conforme à nos objectifs pour Mulhouse.

En tout cas je vous remercie de votre confiance affichée au travers des très nombreux messages de soutien reçus ces derniers mois.

D’autres échéances se présenteront certainement dans quelques années. Mais d’ici là nous allons garder notre cap et, comme par le passé, travailler ensemble à d’innombrables suggestions de valorisation de Mulhouse.
« MULHOUSE j’y crois. » va reprendre son rythme et sa production habituelle dès janvier, en entrant dans cette période de campagne, comme en 2014, pour défendre haut et relayer fort notre vision et nos idées auprès de tous les candidats susceptibles de les intégrer à leurs programmes, en agissant tout simplement au service de notre ville. Le cap et l’engagement que nous tenons depuis près de 15 ans.

2020 ne sera qu’une étape dans le futur de notre ville, à l’amélioration de laquelle nous allons continuer à œuvrer avec passion, conviction et enthousiasme.

Merci à vous
Frédéric Marquet